Il n’est jamais simple de se lancer dans la création d’un blog. Enfin, si, c’est plutôt simple, ce qui est difficile, c’est de tenir sur la longueur en apportant son point de vue sur différents sujets, par forcément ceux qui l’on apprécie le plus, et ceci le plus régulièrement possible.
Jusqu’alors, je vivais dans un pays qui s’appelle France et qui se targue d’être le modèle absolu en matière de droits de l’homme et de démocratie. Si, si, les Français pensent que ce sont eux qui ont inventé la liberté, l’égalité et la fraternité. Je pensais faire partie de ce pays, même si je comprenais de moins en moins les décisions de ceux qui le gouvernent. Par exemple, la méthode pour choisir ceux que l’on appelle poétiquement, les ” représentants du peuple “. Un système tellement bien combiné par les grands partis qu’il est très difficile à un autre parti politique d’exister et d’apporter quelque chose de neuf.
En fait, comme beaucoup d’autres, je me sentais de moins en moins concerné par la vie politique tant j’estimais que les politiciens étaient d’abord des profiteurs qui ne pensent qu’à cumuler pour obtenir les plus d’indemnités… La France est l’un des rares pays où l’on parle de la professionnalisation de la vie politique, tout un symbole en soi… qui en dit long sur la façon qu’à ce pays de concevoir la démocratie.
Un jour, les Français ont été obligés de choisir entre un petit excité bourré de tics et de tocs, origine de Sárköz en Hongrie, Nicolas Sarkozy de Nagy-Bocsa et un François Gérard Georges Nicolas Hollande, dont le patronyme indique qu’il vient de Hollande. Comme ils avaient déjà goûté à l’un avec un résultat catastrophique, ils ont fait ce qu’ils pensaient être le moins mauvais choix et on choisi le plus moi des deux.
Hélas, ce dernier s’est avéré être un président encore plus mauvais que son prédécesseur… qui avait déjà placé la barre très haut. Aussi, pour compenser son image, parfaitement définie dans son surnom de ” Flamby “, il a viré son Premier ministre nantais pour le remplacer par un espagnol catalan aux allures de matador, maîtrisant parfaitement le catalan et s’adressant même aux Catalans en Catalan (on notera que quand le président Corse de l’Assemblée Corse parle depuis la Corse, aux Corses, en Corse, ça choque et heurte ledit Catalan ce qui démontre à quel point le personnage est inconstant et peu crédible).
Notre duo de choc a un jour décidé qu’il fallait que la France fasse des économies. Aussi, pour parvenir à leurs fins, ont-ils concocté une nouvelle carte de France au cours d’un diner, dont on peut légitimement penser qu’il était bien arrosé quand on voit le résultat. Entre la poire et la prune, nos deux coquins à plus de deux grammes chacun ont décidé qu’il fallait punir l’Alsace, seule région encore droite à ce moment-là. Et quoi de mieux pour la punir que de la fusionner de force avec deux autres régions, dont l’une limitrophe à Paris ? C’est ainsi que notre chère Alsace se retrouve aujourd’hui dans un truc innommable, totalement incohérent et voué à l’échec.
Au départ, comme beaucoup d’Alsaciens, j’ai été choqué de cette nouvelle, mais je n’y croyais pas. J’avais confiance en nos bons élus alsaciens qui, d’ailleurs, se battaient courageusement ; les uns à l’Assemblée nationale, les autres, en organisant qui une pétition, qui une grande manifestation. J’étais sûr que les conséquences de la nuit d’ivresse parisienne en resteraient là, et qu’on passerait vite à autre chose…
Mais je ne connaissais pas encore le côté obscur de la plus grande partie des “grands élus” (je ne parle pas là des “petits élus”, maires et des conseillers qui sont très investis dans leur mandat… et pas par son indemnité). Ces “grands élus”, donc, se lancent en politique pour se faire de l’argent en essayant de mécontenter le moins de monde possible pour se faire réélire. Eux ont vite compris que cette nouvelle grande région allait le permettre d’augmenter leur indemnité et que même en mécontentant les Alsaciens, ils seraient élus, par la seule force de la structure des grands partis, centralisateurs et leur machine électorale bien rodée.
C’est à ce moment-là que j’ai éprouvé le besoin de m’impliquer dans le combat et de me rapprocher de mes soeurs et frères alsaciens, dont certains se battaient déjà depuis un moment. J’ai participé, avec ma famille, à ma première manifestation, j’ai donné mon avis sur Facebook et progressivement, je me suis retrouvé au coeur du combat.
Ce blog, c’est une autre manière de continuer le combat. Facebook ne permet pas de centraliser une information spécifique ou même de retrouver une information. Or, cette possibilité pour chacun d’accéder à l’information est essentielle pour que les Alsaciens comprennent, quoi qu’en dise el matador, qu’ils forment bien un peuple : Le peuple d’Alsace !