En 1973, les députés et sénateurs, conseillés par des hauts fonctionnaires (qui coulent tous des jours de retraite heureux aujourd’hui, ne vous en faites pas pour eux) ont estimé qu’il fallait sécuriser les placements des épargnants et des rentiers en les protégeant de l’inflation et des dévaluations.

Il faut dire que la France sortait des trente glorieuses où elle avait bien fait fonctionner la planche à billets, ce qui a toujours entrainé de l’inflation. Plus il y a d’argent circulant, moins la valeur de la monnaie s’apprécie, ce qui fait mécaniquement baisser la valeur de l’argent placé.

On peut légitimement se poser la question de savoir si le souci affiché de sécuriser le capital des épargnants ne dissimulait pas, en fait, la volonté de permettre au monde de la finance de s’enrichir sur le dos des contribuables. Car, ce dispositif n’a nullement empêché la France de s’endetter (on vient de passer le cap de 2 100 milliards de dettes en France). Et même si les taux d’emprunt de la France sont actuellement négatifs, le coût de la dette en France sur le budget 2015 représente quasiment la totalité des impôts sur le revenu : plus de 44,3 milliards d’euros qui ne servent qu’à alimenter les banques !

Rappelons quand même que c’est aussi le contribuable français qui a financé le renflouement des banques en 2008… Passons.

Il faut impérativement revenir au système des avances gratuites du Trésor, de la dévaluation et de l’inflation qui a permis à la France de se reconstruire après la guerre quitte à remettre quelques rentiers au travail et à faire mal à quelques épargnants. Il faut remettre la finance au service de l’économie et non pas l’économie au service de la finance.

Car le problème est très profond. Dans le système actuel, les véritables dirigeants sont les banquiers. Ce sont eux qui dictent aux états la conduite à tenir (souvenez-vous de la Grèce). Or, ces dirigeants-là sont des fantômes, personne ne sait qui ils sont réellement tant ils travaillent dans l’ombre et dans l’opacité. En enlevant aux États la capacité de gérer l’outil monétaire, ces organismes financiers qui ne voient que le profit à court terme, sont nuisibles à l’économie et confisquent littéralement la démocratie, car leurs intérêts priment sur ceux du peuple.

Qui aurait voté librement pour sauver les banques en connaissant les conséquences que l’on sait aujourd’hui ? Personne !

J’aurais l’occasion de vous parler plus en profondeur de cet aspect de la démocratie auquel on ne pense pas souvent.

 

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