Peut-on, en toute sincérité, dire que l’Alsace n’ait pas été annexée par la France ?
Oh, je vois déjà les séides de l’ordre républicain s’offusquer que l’on ose seulement poser la question. Certains seront sincères dans cette démarche, totalement aveuglés par la propagande, d’autres le seront de façon bien plus intéressée…
À l’instar d’une consultation chez le psy que l’on paye pour qu’il nous pose les questions qui font mal et nous obligent à remettre nos certitudes en cause, cette question va contribuer à ce que bon nombre d’entre nous regardent la vérité en face.
Cette vérité, on peut la trouver de plus en plus facilement. Nos historiens sont à l’œuvre pour remettre le clocher au centre du village.
François Waag a écrit un livre que la France devrait offrir à chaque Alsacien pour lui restituer l’histoire qu’elle lui a volée.
Bernard Wittmann, encore récemment nous a révélé que la France, pourtant chantre des droits de l’homme, savait aussi expulser, confisquer, faire de la ségrégation raciale (surtout avec les « sales boches ») et même rouvrir des « camps de concentration » (dénomination officielle) pour y interner les Alsaciens trop boches à son goût.
Joseph Schmittbiel pour sa part, a traduit le roman de Marie Hart « nos années françaises », un roman que la tolérante France avait censuré…
Michel Krempper, lui, tente de rendre son honneur à un grand Heitmatrechtler : Joseph Rossé, l’Alsacien interdit de mémoire qui a sauvé tant de vies des nazis et qui a été jeté en prison par la France en remerciement.
NDLR Ces livres seront prochainement disponibles sur AppleBook Store, Amazon et la FNAC en version numérique. Le livre sur Joseph Rossé étant déjà disponible sur ces plateformes.
Les faits sont têtus :
- La France a beau réécrire l’histoire à sa gloire pour faire de nos ancêtres des Gaulois à la sauce hongroise, la réalité est bien plus complexe et démontre de façon limpide que l’Alsace était un land allemand avec un gouvernement, un président, etc.
- Les Alsaciens n’ont jamais voulu de cette guerre alors que les Français, eux, portent une lourde responsabilité dans le déclenchement des hostilités.
- La France a cédé, par un traité international, l’Alsace-Lorraine à l’Allemagne « à perpétuité, en toute souveraineté et propriété » en 1871 après avoir perdu une guerre qu’elle avait déclarée.
- En 1918, la France a annexé l’Alsace et foulée au pied son Conseil National et sa constitution.
- La France a contribué, avec d’autres, en humiliant l’Allemagne et en lui imposant des conditions de vainqueurs intenables, à la montée du nazisme et à l’arrivée d’Hitler.
- La France a su profiter de la haine des nazis en Alsace pour se poser en sauveur et susciter un fort sentiment français en Alsace, largement amplifié par une propagande digne de la Corée du Nord. N’oublions pas le point précédent.
- La France, après nous avoir tant promis, nous avoir si souvent assuré qu’elle respectait nos spécificités, qu’elle comprenait notre ressenti, qu’elle voulait préserver notre langue, notre droit local, n’arrive en réalité pas à s’adapter aux « sales boches » pour lesquels elle nous prend encore et toujours.
C’est sans doute par amour pour « SES enfants d’Alsace » qu’elle nous a arraché notre langue maternelle et qu’un misérable gouvernement de voyous et d’affairistes de la France, désormais république bananière, a décidé, sans aucune concertation ni consultation, de supprimer l’Alsace administrative des cartes du monde, une fois de plus en nous rassurant sur notre avenir… après tout, les promesses n’engagent que les imbéciles qui y croient !
Je réalise cependant avec bonheur que si les Alsaciens ne se sont pas encore réveillés pour mettre un pied au derrière du coq jacobin qui nous pille sans vergogne depuis que l’Alsace est devenue française, ils ne sont plus tout à fait dupes des manœuvres des grands partis nationaux et de la volonté jacobine de faire de nous de parfaits petits Français, imbéciles à souhait qui s’imaginent que les Gaulois étaient aussi en Nouvelle-Calédonie, en Martinique ou à Saint-Pierre et Miquelon.
Alors, on entend les régionalistes, ceux qui n’arrivent pas à saisir l’aspect mortifère du centralisme parisien qui espèrent encore et toujours qu’un président à la hauteur (oui, c’est l’une des caractéristiques du jacobin, il attend toujours un homme providentiel, comme d’autres attendent le retour du Messie), plus gentil qu’un autre nous rendra l’Alsace. Ils espèrent même que la question sera évoquée par les candidats des primaires à la présidence de la république… c’est dire s’ils rêvent encore.
On a aussi les autonomistes d’Unser Land. Ceux-là veulent rester français, mais espèrent obtenir que la France les respecte et leur donne un peu plus de pouvoir, et même la capacité à lever l’impôt. Eux, se battent avec courage depuis très longtemps, mais comme le disait récemment Jean-Guy Talamoni, de passage à Strasbourg : « un autonomiste peut facilement devenir indépendantiste, l’inverse… c’est plus difficile ». Dès lors, les rangs se clairsèment…
Enfin, il y a les autres, ceux qui croient en une Alsace libre et indépendante. Ceux qui ne croient plus aux états-nation, mais à une Europe fédérale des régions. Ceux qui comprennent que la démocratie représentative est un système qui permet juste de choisir ceux qui vont nous tondre, et qui veulent la démocratie directe. Tous ceux qui ne sont pas (ou plus) régionalistes, pas (ou plus) autonomistes. Et ceux, de plus en plus nombreux, qui ne se sentent même plus… Français. Ceux qui, comme moi, se sentent juste Alsaciens, les racines abreuvées au Rhin et à l’Ill, profondément enfoncées dans notre plaine d’Alsace et le ramage ouvert au monde ! À ceux-là, je pose cette question lourde de conséquences :
L’heure n’est-elle pas venue de créer un parti indépendantiste en Alsace ?
Un parti qui proclamera haut et fort que l’Alsace n’a pas besoin de la tutelle de la France ou de l’Allemagne ou d’un quelconque autre pays pour exister. Que l’Alsace appartient à l’espace rhénan, au cœur de l’Europe et qu’elle veut désormais y assumer son rôle ! Que l’Alsace reste une puissance économique malgré le pillage de la France et l’obligation d’opter pour son modèle social ruineux et d’un autre siècle.
L’heure est venue pour l’Alsace de dire « merci, sans rancune » à la France et de monter seule dans le train de notre destin en direction de la liberté, la paix et la maîtrise de notre destin.
Si le cœur vous en dit, contactez-moi pour que nous construisions ce parti qui fera souffler le vent de la révolte et de l’espoir en Alsace !
Tissu de mensonges. Le jour où vous serez enfin indépendants, les allemands vous annexeront, car un alsacien, c’est comme un allemand, c’est très têtu, d’où l’expression “tête de boche”Mais bon qui se ressemble s’assemble. Il faut bien vous laisser entre races supérieures…