Chères concitoyennes, chers concitoyens de Waldighoffen,
Un système au bord du gouffre
Tout au long de la campagne des élections municipales, qui a été annulée, je dénonçais le système qui est le nôtre parce qu’il engendre seulement divisions, rancœurs, haine, etc.. Il suffit de regarder l’actualité pour comprendre…
Ce système est bon pour ceux qui cherchent à conserver le pouvoir, mais il est nuisible aux citoyens.
Par exemple, les maires avaient encore, par leur proximité avec les citoyens et par les pouvoirs qui étaient les leurs, la capacité d’incarner une démocratie de proximité, proche des gens.
Insupportable pour ceux qui veulent imposer le Nouvel Ordre Mondial ; les maires étaient en quelque sorte le dernier contre pouvoir encore en mesure de leur résister.
Il a donc été décidé, sous Sarkozy, qu’il fallait affaiblir le pouvoir des maires. Désormais la plus grande minorité qui dispose d’office de la majorité des sièges pour imposer sa politique à la majorité. Ainsi, la liste qui obtient le plus de voix, ne serait-ce qu’une seule, remporte d’office une large majorité. Par exemple, à Waldighoffen, la liste gagnante disposera de 15 sièges sur 19 ! Voilà leur conception de la démocratie.
Mais pour les tenants de ce système, les maires disposaient encore de trop de pouvoirs. Alors, sous Hollande, les pouvoirs des maires ont été transférés à des mégacomcom dans lesquels les citoyens ne sont plus rien.
Résultat : les élections municipales ne sont plus que des coalitions d’intérêts particuliers parfois servis par des têtes de liste aux égos problématiques qui espèrent s’imposer, même d’une seule voix, pour servir leur coalition. Il n’est plus possible de discuter, les outrages, le dénigrement et les coups bas prennent le pas sur les confrontations d’idées et de projets pour l’intérêt général.
Une crise profitable pour certains
Je vous avais prédit une crise dans mon premier tract de campagne en octobre 2019. Je pensais à une nouvelle crise financière majeure, liée au système de création monétaire, mais le Covid est venu, très opportunément, sortir nos grands financiers d’un très mauvais pas.
Désormais, les plus riches sont encore plus riches (Bernard Arnaud a gagné 110 milliards d’euros depuis la crise)… et les pauvres de plus en plus nombreux et de plus en plus pauvres. Et cela crée des tensions qui devraient nous inciter à réfléchir.
Risque de guerre civile
On évoque désormais ouvertement le risque d’une guerre civile… et dans les faits, tous les ingrédients sont là pour qu’elle arrive (immigration massive, pauvreté extrême d’un côté, richesse inadmissible de l’autre, et l’inflation qui commence…).
Tout porte à croire que nous allons au-devant de temps très difficiles. Pouvons-nous nous permettre d’aborder les difficultés qui nous attendent en étant divisés ?
Que faire ?
Quand je discute avec les uns ou les autres, on en revient toujours à cette sempiternelle phrase : que voulez-vous qu’on y fasse ? « So ist es » disent les anciens.
Et bien non, les choses ne sont pas écrites et nous pouvons reprendre la main.
Commençons par la base, le premier pas, en refusant d’abandonner notre pouvoir de citoyen à des « représentants » qui n’ont aucun compte à rendre.
Ne plus abandonner son pouvoir, c’est exister et s’affirmer. Tous ensemble nous formons une collectivité animée par une intelligence collective. Cette intelligence collective est plus sûre, plus responsable, voit plus loin, comprend mieux que 19 conseillers municipaux qui, bien souvent, votent, les yeux fermés, ce que décide le maire.
Unis, conscients de nos responsabilités vis-à-vis de la collectivité, respectueux des autres, nous pourrons nous préparer à affronter l’avenir. S’il est sombre, nous nous en sortirons mieux par la solidarité, la fraternité et l’entraide, s’il est plus lumineux, nous le serons encore plus, parce que nous nous connaîtrons et nous aurons cette certitude d’appartenir à une collectivité qui fait sens.
Comment faire ?
Et bien tout simplement en refusant de jouer avec les règles du jeu qu’on nous impose. Nous sommes une commune de 1600 habitants, nous avons encore la taille et la capacité de gérer, conjointement, nos affaires en nous réunissant une fois par mois pour prendre les décisions à la place du Conseil municipal.
Même si seulement 50 personnes viennent aux réunions, nous serons toujours plus intelligents que 19… Pour se mettre en conformité, il suffira que le Conseil municipal élu vote à l’identique en séance officielle.
Appel à créer une liste citoyenne d’entente
J’appelle donc Patrick Riegert et Jean-Claude Schielin, à ne plus jouer le jeu de la division et du conflit qu’attend le système de nous.
Faisons une liste unique de 19 citoyens, sans évoquer qui sera candidat au poste de maire. Les 19 noms seront placés sur la liste par tirage au sort. Quand la liste sera élue, les habitants seront réunis et ceux qui aspireront à devenir maire, parmi les 19 élus, pourront se déclarer. C’est l’ensemble des habitants présents élira le nouveau maire, les adjoints, les commissions, etc. Le reste sera défini au fil des réunions avec les habitants.
J’insiste surtout auprès des colistiers qui seront sollicités pour faire une liste : c’est à vous qu’il appartient de dire à votre tête de liste que vous ne voulez plus de cette guerre et de cette division et de faire liste commune.
Je me propose de centraliser les candidatures de ceux qui ont envie de changer la donne, mais si quelqu’un d’autre veut se charger de ce travail, il est le bienvenu.
Nous avons jusqu’au mercredi 15 juin. Je me tiens à la disposition de qui le souhaite pour faire aboutir cette proposition. Si nous y parvenons, nous rejoindrons la liste de plus en plus grande de ces citoyens qui ont décidé de se lever et de ne plus courber l’échine.
Je précise que je ne chercherai pas à faire une liste comme lors du premier scrutin. Soit mon appel est entendu et nous serons 19, avec, je l’espère Jean-Claude Schielin et Patrick Riegert, soit il n’y aura pas de liste citoyenne. Je pense que la crise que nous subissons depuis plus d’un an aura permis à beaucoup de comprendre les limites de la démocratie représentative…
Un dernier point : les dates du 4 et 11 juillet sont un pur scandale. Quel sera le taux de participation pour le troisième et quatrième dimanche d’élection, alors que beaucoup seront déjà partis en vacances ? Nous devons, hélas, faire avec…
Pour me joindre : 06 52 16 09 26 ou par mail : jf@mattler.me