Jean-François Mattler, pour vous servir.
Je suis né le 7 mars 1965 à Mulhouse et j’ai grandi à Wittenheim, mais je suis un enfant du Sundgau, où plongent les racines de ma famille. Mon grand-père paternel venait de Waldighoffen (où je réside) tandis que mon grand-père maternel était un enfant de Walheim. J’ai quatre enfants, deux garçons indépendants et deux filles qui vivent encore à la maison et je suis même grand-père. D’aussi loin que je remonte dans mon arbre généalogique, je n’ai que des ascendants sundgauvien.
Je pratique la politique dans les deux pays qui se disent tout deux démocratique, mais qui ont une vision de la chose très différente. En effet, j’habite en France, mais j’ai ma petite entreprise dans le domaine d’internet et de la communication en Suisse, où mes filles sont scolarisées.
Mon parcours professionnel a commencé par le métier d’électromécanicien câbleur chez Clemessy à Mulhouse, avant même mes 18 ans. Là, j’ai vite compris que je m’étais trompé de voie professionnelle. J’ai devancé mon service militaire pour m’échapper et j’ai signé en gendarmerie où j’ai passé 10 ans en escadron de gendarmerie mobile, à Ferrette (Escadron 4/18 aujourd’hui dissout). Conscient d’avoir raté mes études, j’ai profité de ces années pour suivre des tonnes de cours par correspondance… Informatique, gestion, comptabilité, publicité, philosophie, etc. J’étais avide de tout… sans jamais pouvoir passer un seul diplôme, puisque par définition, un gendarme mobile est mobile.
Je garde de ces années en gendarmerie de très bons souvenirs et surtout une expérience de vie assez incroyable. La vie en collectivité « entre hommes » et la confrontation, parfois violente, avec toutes les conséquences de notre monde moderne, lors des différentes missions, m’auront permis non seulement de connaître la majorité des territoires outre-mer de la France, mais de m’enrichir humainement. Alors que je servais la force d’un gouvernement qui impose sa volonté à tous, je prenais progressivement conscience des limites de notre système. Je n’en avais pas réellement conscience alors, mais ça m’a conduit à démissionner pour me mettre en phase avec moi-même.
S’en est suivi une période de 10 ans dans le monde Apple. Je m’étais formé seul sur l’ordinateur Lisa de mon père et cette passion m’a conduit comme ingénieur commercial au sein de divers revendeurs Apple de l’époque. J’ai même créé un centre de maintenance agréé Apple à Mulhouse. C’était l’époque où Steve Jobs voulait juste refaire le monde et nous apprenait à penser autrement. Par la suite, Apple est devenu un monstre qui ne refait plus le monde, et j’ai encore changé de métier. Je reste cependant un utilisateur de la marque par manque d’énergie pour acquérir les compétences équivalentes à celles que j’ai dans un autre système… Ce passage dans le monde Apple m’aura aussi permis d’acquérir des compétences encore très utiles aujourd’hui dans le monde de l’impression et de la création au sens large du terme. J’adorais côtoyer les graphistes qui s’équipaient alors… une autre époque.
Un de mes clients d’alors m’a proposé de prendre la direction d’un projet de centre thermal, à Neuwiller dans le Haut-Rhin. C’est ainsi que j’ai ouvert les Thermes de Neuwiller en 2002… pour déposer le bilan en 2004 après différents problèmes avec le forage qui puisait l’eau de la Grande Oolithe à 1063 mètres de profondeur. En fait, le centre avait été construit par l’influence de celui qui est aujourd’hui sénateur, mais qui était alors ministre, Jean-Marie Bockel. Usant de son influence de ministre, il a fait classer l’eau du forage en eau minérale par procédure spéciale, sur la base d’une simple thèse d’un étudiant médecin et il a forcé la main de la DDASS d’alors pour construire le centre thermal dans un périmètre B de protection de captage des eaux du village… les spécialistes comprendront. Je vous passe les détails, mais là, j’ai compris que les hommes politiques étaient en fait intouchables… surtout quand ils sont francs-maçons. Seul point positif de cette expérience, c’est là que j’ai rencontré celle qui partage encore ma vie aujourd’hui, mon épouse Sophie.
Mon véritable engagement citoyen est survenu quand François Hollande, soit disant pour couper l’herbe sous le pied du Front Rassemblement national, en réalité pour obéir à la vision mondialiste du monde de la finance, a décidé de fusionner les régions dans des monstres antidémocratiques.
Ma chère Alsace devait accepter de s’effacer pour se fondre dans un truc grotesque baptisé par la suite Grand Est, preuve qu’en France, on ne contemple le monde que depuis son nombril, car quand je suis en Allemagne et même en Suisse, ce truc est à l’ouest… ce qui est doublement vrai. J’ai été de ceux qui ont collecté plus de 117 000 pétitions papier pour forcer le président du Conseil régional d’Alsace à organiser un référendum. Il en fallait 125 000… et le président nous a refusé le référendum au motif que c’était « illégal »… même si les textes lui donnaient toute latitude pour organiser ledit référendum de sa propre initiative.
J’ai alors rejoint Unser Land, à l’époque « le mouvement alsacien » devenu depuis « le parti alsacien ». Mouvement ou parti régionaliste, qu’importe. On m’a proposé d’assurer la direction de la campagne des législatives de 2017 et c’est ainsi que je suis devenu le directeur de campagne des 15 candidats alsaciens aux élections législatives. L’un d’eux, le Dr Simler, ira même au second tour.
En même temps, je me suis engagé avec les initiants de l’initiative Monnaie Pleine en Suisse. Là, j’ai découvert comment, par le biais de la création monétaire, nous étions soumis, bien malgré nous, au Fric, le nouveau dieu de nos sociétés.
Aujourd’hui, j’ai quitté Unser Land, malgré la sympathie pour tous les amis que j’y ai encore. Je ne crois plus qu’un parti politique puisse changer quoi que ce soit dans notre système et qu’il faut désormais agir en dehors de ce système. Seule concession, pour éviter le pire, se battre avec les listes citoyennes pour conquérir une grande majorité de postes d’élus, du conseiller municipal aux députés et sénateurs. Aujourd’hui, ce sont les grandes entreprises et la finance qui dirigent le monde et qui nous conduisent à notre perte. Je crois au plus profond de moi que c’est en remettant la fraternité, la solidarité et le respect à la place de l’argent que l’on changera ce monde. Et cette remise en cause ne pourra venir que des citoyens eux-mêmes, des citoyens conscients et responsables… à nouveau.
Je continue aussi mon autre projet, https://onreprendlamain.eu car je suis convaincu que la solution finale viendra des peuples et des citoyens qui les composent. Enfin, à mes heures, j’avance sur l’écriture de mon premier livre.